Les jours, semaines et mois qui suivent le décès d’une personne — surtout si vous en étiez proche — est un événement traumatisant, qu’on se l’avoue ou non.
Si certains cherchent à se refermer sur eux-mêmes et reprendre le cours de leur existence en se plongeant dans le travail, dans leur vie de famille, dans des passions encore non abouties, la consultation d’une personne neutre comme un thérapeute peut être salvatrice. Tout du moins, cela peut alléger la peine.
En effet, après un certain laps de temps suite au décès, vous rencontrez peut-être moins de personnes prêtes à vous écouter parce que le temps commence à passer, parce que la vie continue sa course, parce que la vie familiale et personnelle reprend avec ses contraintes et ses obligations.
C’est alors que vous vous retrouvez seul, seul avec vous-même, avec vos pensées, vos questions, vos souvenirs, vos regrets éventuellement.
Parler de l’être perdu est un processus normal qui participe au chemin de deuil. Cela permet d’harmoniser votre cœur et votre raison.
Même si, au départ, vous avez du mal à croire à cette situation, la consultation avec un psychologue permet d’accorder ce que vous savez et ce que vous croyez. C’est à ce « prix-là » que vous pourrez dès lors accepter l’absence.
Les discussions avec un thérapeute vont vous aider à comprendre ce qui se trame en vous et surtout comment accueillir ces émotions pour les gérer au quotidien et, finalement, avancer. Et c’est là la force de la thérapie : vous allez pouvoir mettre le doigt sur chaque émotion, les nommer, les identifier et les comprendre pour mieux les digérer. C’est une sorte de libération de soi, un élan vers une nouvelle expression de ce qui vit en vous.
Avec le psychologue ou psychothérapeute, vous allez réapprendre à vivre avec l’absence en toute conscience des choses.
Si certains ressentent le besoin immédiat d’en parler à une tierce personne quelques jours après la perte d’un proche, d’autres vont attendre quelques semaines, voire des mois ou quelques années.
La première chose à faire est d’être à l’écoute de votre humeur, de vos sensations. En effet, si vous ressentez un mal-être avec l’apparition de nouvelles émotions mal contrôlées comme la colère, l’aigreur, la dépression voire des idées suicidaires, alors il ne faut pas tarder. Le thérapeute identifiera avec vous exactement ce qui ne va pas.
L’autre (bon) moment pour consulter un thérapeute est lorsque vous avez l’impression de ne plus avoir personne à qui parler.
Même si vous vous êtes montré fort pendant les premières semaines, les défenses tombent à un moment ou à un autre. Et l'on se rend compte alors que le deuil est là, que l’absence est définitive.
Durant cette période compliquée, les proches, la famille, les collègues ne sont pas toujours présents, pas toujours disponibles. Si eux semblent être passés à autre chose, vous n’êtes peut-être pas rendu à ce stade. En consultant un professionnel de la santé, une tierce personne qui ne vous connaît pas de surcroît, vous allez pouvoir libérer votre parole et emprunter le chemin de la guérison.
Chaque deuil est particulier et personnel et la consultation avec un psychologue, psychanalyste ou psychothérapeute saura vous proposer une approche personnalisée pour accepter cette situation.